Vingt ans après la sortie du premier tome, l'univers des Harry Potter est toujours présent en librairie, au cinéma et sur Internet mais également, depuis l'été 2017, sur une scène de théâtre londonienne. Cet ouvrage analyse les processus d'écriture et de réécriture à l'oeuvre à l'intérieur et autour de cet univers de fiction. En effet, les choix stylistiques et littéraires de l'auteure encouragent une lecture à la fois captive et distanciée qui peut expliquer, en grande partie, la projection des lecteurs dans ce monde et leur envie de le retrouver et de le prolonger à travers de multiples médias.
Ce livre porte premièrement sur les formes d'écrit présentes dans l'oeuvre et les jeux mis en place autour de l'écrit dans les intrigues, ceux-ci étant classés selon les genres littéraires dans lesquels s'inscrit le texte de Rowling.
Il aborde ensuite la question des jeux proposés par la romancière à ses lecteurs, développe une analyse de son écriture, qualifiée de ludique, visuelle, réflexive et manipulatrice, et explique en quoi cette oeuvre transgénérationnelle propose plusieurs niveaux de lecture. En s'appuyant sur les théories de la réception, cette étude s'intéresse particulièrement aux façons de solliciter la mémoire, l'esprit de déduction et la culture des lecteurs.
Enfin, ce livre traite des réécritures des romans de J.-K. Rowling dans les médias ou sous forme de traductions, de parodies ou de copies publiées. Il présente également les pratiques transfictionnelles et transmédiatiques qu'a inspirées et inspire toujours l'heptalogie. Ces dernières se déclinent en livres, films, jeux vidéo, fanfictions ou encore en productions théâtrales mais proposent aussi d'autres formes de réappropriation de l'oeuvre dont le tatouage féérique est un exemple significatif.
C'est en analysant de plus près tous ces phénomènes que cet ouvrage permet de mieux comprendre en quoi Harry Potter est un phénomène culturel sans équivalent.