Être pauvre, ce n'est pas seulement manquer d'argent, c'est aussi être limité dans sa participation sociale. L'Almanach social 2021, édité par Caritas Suisse, se concentre donc pour la première fois sur les mécanismes de l'exclusion sociale et sur la manière dont ils sont liés au problème de la pauvreté. Il rend visibles les relations (de pouvoir) qui ont pour conséquence que des groupes de personnes, dans nos sociétés démocratiques, connaissent l'exclusion en dépit des droits sociaux et politiques garantis - d'un point de vue social et culturel, mais aussi sur le marché du travail ou du logement et dans le domaine de la formation.
L'Almanach met l'accent sur le fait que le travail perd de plus en plus sa fonction d'intégration sans que la société réagisse adéquatement. Le thème est brûlant, et la crise du coronavirus le montre bien?: les personnes employées dans des professions mal rémunérées sont aussi celles qui sont les plus exposées au chômage. Un emploi n'est plus une garantie d'inclusion. Des conditions de travail précaires ne nuisent pas seulement à la situation financière de chacun, mais augmentent également le risque d'isolement social. Le risque d'exclusion a beaucoup augmenté, de manière générale, à cause de la prédominance de l'économie dans tous les secteurs de l'existence. Les solutions sont également discutées dans l'Almanach social : que faut-il changer pour renforcer l'inclusion et combattre à la fois la pauvreté et l'exclusion sociale ?