Pour la première fois, un ouvrage dévoile les liaisons dangereuses entre l'industrie du cinéma américain et la Mafia.
Dès la Prohibition, les gangs rackettent aussi bien les exploitants de salles que les studios. Après une résistance toute symbolique, les grands Moguls accueillent à bras ouverts les Al Capone, Lucky Luciano ou plus tard Sam Giancana dans la jet set hollywoodienne. Ainsi débute une fascination réciproque, qui va influencer le film «mafieux» nourri aux meilleures sources, de Scarface au Parrain.
De Joe Kennedy, le père de JFK, amant de Gloria Swanson et propriétaire du studio RKO, aux stars du grand écran, ce livre révèle les amitiés des «parrains», parfois aventurés dans la production. On y apprend bien des «secrets de famille», tels que le meurtre par Lana Turner de son gangster d'amant ou le financement par une famille mafieuse du premier grand succès du porno, Gorge profonde...
On croisera ici des acteurs dont la carrière a été soutenue par la Mafia : Frank Sinatra, Dean Martin ou Steven Seagal. Mais aussi des stars mêlées, malgré elles, à des agissements frauduleux, comme Kim Novak, maîtresse de Sammy Davis Jr, ou Marilyn Monroe surveillée par le FBI.
Dans les années 1970 et 1980, plusieurs studios comme Warner ou Universal continuent à entretenir des liens avec la Mafia. Et, dans les années 1990, le financier Giancarlo Parretti rachète la MGM avec des fonds d'origine mafieuse et l'aide du Crédit lyonnais...
Désormais plus discrète, la Mafia reste cinéphile !
Tim Adler est rédacteur en chef du magazine britannique Screen Finance et collabore au Financial Times, au Daily Telegraph ainsi qu'à The Independent. Ce livre est déjà traduit dans une dizaine de langues.